Le conflit entre Israël et Palestine s’est encore intensifié en ce mois de novembre 2012. La guerre est-elle proche après la disparition du chef militaire palestinien du Hamas, Ahmad Jaabari, tué par un raid Israélien le 14 novembre ? Aux tirs de roquettes en provenance de la bande de Gaza, Israël a répondu avec des raids aériens sur le territoire palestinien.
Certains dirigeants des pays occidentaux tels que les États-Unis et la Grande-Bretagne ont reconnu à Israël le droit de se défendre et de répondre aux attaques du Hamas, qu’ils considèrent comme le déclencheur de cette "nouvelle guerre". D’autres, comme la France, se gardent de désigner un responsable de la crise.
Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne et en charge du Service Européen pour l’Action Extérieure (SEAE), a déclaré être "très préoccupée par le regain de violence entre Gaza et Israël". Elle "condamne le tir de roquettes et mortiers vers Israël et appelle les deux parties à la retenue afin de ne pas exacerber la situation". Pourtant elle déclare aussi qu’"Israël a le droit de protéger sa population contre ce genre d'attaque" et qu’il est d’autant plus urgent de trouver une solution à deux États. L’Union Européenne est depuis 2002 membre du "Quartet" avec l’ONU, les États-Unis et la Russie, en faveur de la résolution du conflit.
Mais il est clair que l’influence de Catherine Ashton et du SEAE reste limitée par leur incapacité à unifier les points de vue des 27. Les pays membres s’expriment chacun de leur côté, sans engager une parole unique à travers celle d’Ashton. Le SEAE ne peut pas non plus vraiment prendre une position radicale car il doit ménager une Amérique pro-israélienne et un monde arabe plutôt pro-palestinien. Aujourd’hui la diplomatie européenne attend que le Premier ministre égyptien, M. Kandil, soit le médiateur de ce conflit. Cette médiation semble être la seule issue et l’Egypte la seule voix de communication possible avec le Hamas...
Le SEAE n’arrive donc pas à se positionner en tant que source d'influence par rapport au conflit qui perdure entre Israël et Gaza, ne jouant malheureusement pas le rôle politique clé qu’il souhaiterait, alors que l'UE est le fournisseur le plus important au monde d'aide aux efforts de construction d'un État palestinien.
Mais ce ne serait pas la première fois que l'UE serait inefficace sur la scène internationale.
Sources :
http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_Data/docs/pressdata/EN/foraff/133530.pdf
http://www.enpi-info.eu/mainmed.php?id=31083&id_type=1&lang_id=469
http://www.eeas.europa.eu/mepp/index_fr.htm
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/11/12/97001-20121112FILWWW00412-israelgaza-l-ue-est-tres-preoccupee.php