La semaine du 19 au 23 novembre semble être une période cruciale pour l’UE, qui va tenter de continuer sur la voie de la construction « continuelle». Cette semaine l’UE a un agenda très rempli. Les institutions majeures de l’UE sont en effet impatientes de voir le résultat du Conseil européen sur la négociation du « cadre financier pluriannuel » 2014-2020. De l’autre coté les députés européens se sont déplacés à Strasbourg pour la session plénière. Dans ce balai des va-et-vient de la diplomatie européenne nous voyons une institution être au centre de toutes les attentions et actions que c’est la Commission européenne. En étant au sein de toutes les actions la Commission européenne essaye d’inciter les mécanismes de la législation à adopter des règlements en faveur de tous. Alors que l’Europe passe par la pire crise qu’elle ait pu connaître dans son histoire, tant dans ses oppositions politiques que dans ses divisions économiques, cette semaine les dirigeants européens se réunissent le jeudi 22 novembre 2012 à Bruxelles pour un sommet encore une fois à l’issue incertaine. Au cœur du débat est bien entendu le budget qui est, rappelons-le, préparé par la Commission européenne. Et c’est cette institution, « pilier » de l’Europe, qui reçoit les plus vives critiques. Parmi les voix qui s’élèvent on peut entendre notamment des États comme le Royaume Uni, la Suède, la Finlande et les Pays-Bas qui considèrent que le budget proposé par la Commission est « abusif » et devrait être réduit. On a ainsi pu entendre le premier ministre anglais David Cameron déclarer, dès son arrivé au sommet de Bruxelles : "Je vais négocier durement pour obtenir un bon accord pour les contribuables britanniques et pour conserver le rabais britannique". On comprend ici que les Anglais, mais également les Allemands, feront tout leur possible pour dominer les négociations afin de faire réduire ou même geler le budget de 2014-2020. La chancelière Angela Merkel a même prévu pour sa part d’aller jusqu’à l’organisation d’un autre sommet pour le début 2013, sur le budget, si celui de jeudi s’avérait être une bérézina. La Commission doit, dans cette étape cruciale, s’exprimer devant le Conseil européen en présentant son projet de budget pour les sept prochaines années. Le président de la Commission Jose Manuel Barosso a présenté hier devant le Parlement européen les objectifs du budget et clarifié les raisons de son augmentation. Il a aussi déploré le fait que les pays mettant en avant leurs profondes réserves et voulant réduire le budget européen ne faisaient guère d’effort pour « réaliser des investissements de haute qualité ». Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy avait, quant à lui, proposé une coupe de 75 milliards euros sur toutes les politiques, notamment sur la politique agricole commune que défendent la France et les fonds de cohésion sociale en faveur des pays les plus pauvres de l’Union. L’offre de Rompuy, jugée irrecevable, a fâché beaucoup de monde dont nomment les bénéficiaires de ces fonds de cohésion. Dans ce débat des discussions budgétaires la Commission européenne a un rôle très difficile concernant la présentation de sa proposition de la loi de programmation budgétaire 2014-2020 devant les vingt-sept chefs d’État et de gouvernement. La Commission européenne va jouer un rôle important pour faire l’un des actes le plus importants d’une législature qui va orienter l’UE pour les sept prochaines années.

Sources : http://www.euractiv.com.tr/abnin-gelecegi/article/cameron-butce-zirvesi-oncesinde-esneklik-gostermedi-026549 http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/11/22/un-sommet-europeen-sous-pression-a-l-issue-incertaine-sur-le-budget_1794024_3214.html http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2012/11/budget-barroso-euthanasie-la-commission.html