Lors de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le dimanche 25 novembre 2012, la Haute Représentante de l’Union européenne Catherine Ashton a souligné l’engagement de l’UE dans la lutte contre «la violation des droits de l'homme la plus répandue à l'heure actuelle ».

Cette journée a mobilisé, comme chaque année, les ONG, les organisations internationales et les gouvernements, afin d’alerter l’opinion publique sur le problème de la maltraitance envers les femmes. A cette occasion, plusieurs manifestations ont été organisées par l’UE en partenariat avec les sociétés civiles de pays comme le Brésil, l’Albanie ou le Bangladesh.

En dehors de ces évènements ponctuels, la lutte contre la violence à l'égard des femmes constitue l’un des piliers majeurs de la stratégie de la politique extérieure de l’UE en matière de droits de l’homme. Les actions menées au quotidien dans ce domaine visent essentiellement à aider les ONG locales et internationales à promouvoir les droits de l’homme et l’égalité entre les sexes à l’extérieur de l’Union. Elles se déclinent sous plusieurs formes: déclarations publiques, missions et opérations sur le terrain ou participation aux forums multilatéraux.

La Haute Représentante rappelait dans sa communication que « dans le monde, sept femmes sur dix auraient subi des violences physiques au moins une fois dans leur vie ». Face à ce constat alarmant, l’UE ne semble plus vouloir se limiter aux actions de prévention. A l’inverse, elle se dit « résolue à prendre la direction de ces travaux » en s’attaquant à toutes formes de discriminations envers les femmes et en agissant notamment pour leur participation à la vie publique et leur sécurité.

L’UE souhaite par ailleurs améliorer sa coopération avec les Nations Unies sur la question de la violence à l’égard des femmes. Et ce, à l’exemple du nouveau programme régional pour la région du Sud de la Méditerranée intitulé « Le printemps des femmes ». Cette initiative, qui entend renforcer le pouvoir économique et politique des femmes à la suite du Printemps arabe, a en effet été lancée conjointement par ONU Femmes et l’UE en octobre dernier. Ce programme montre au passage l’importance portée à la question des droits des femmes dans les relations entre l’UE et ses voisins.

La violence de genre est également un point central de la politique d’élargissement de l’Union. Ainsi, Catherine Ashton a terminé sa déclaration en indiquant que le futur pays membre de l’UE, les Etats candidats à l’entrée dans l’UE, les membres du Processus de stabilisation et d’association, les candidats potentiels à l’UE comme les Etats membres de l’Association européenne du libre-échange et les pays de la Communauté économique européenne s’alignaient sur sa déclaration.

En mars 2013 aura lieu la 57e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies, avec pour thème principal l’élimination et la prévention de la violence à l’égard des femmes et des filles. L’UE a annoncé sa participation. Réussira-t-elle à traduire les engagements qu’elle a prise jusque là en mesures concrètes ?

Sources :

http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/fr/cfsp/133783.pdf http://www.eeas.europa.eu/top_stories/2012/251112_elimination_of_violence_against_women_en.htm http://www.womenlobby.org/spip.php?...pdf%2Fviolence&lang=fr

http://www.enpi-info.eu/mainmed.php?id_type=1&id=30656