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Après la Task Force UE-Myanmar, qui s’est déroulée du 13-15 novembre 2013 à Yangon, le Service européen d’action à l’extérieur a proposé, par la voix de Catherine Ashton, qu’une équipe d’observateurs se rende au Myanmar pour superviser les élections présidentielles prévues en 2015. Longtemps sous contrôle militaire, Myanmar a organisé ses premières élections démocratiques en novembre 2010. Ces élections ont été très controversées : plusieurs attentats à la bombe ont été commis. La junte a attribué ces attentats à la fois aux groupes antigouvernementaux et à la fois aux rebelles ethniques cherchant à prendre le pouvoir.

À l’issue de la dernière journée, Catherine Ashton a tenu à souligner que l’UE ne veut pas imposer ses normes au Myanmar, mais seulement offrir son assistance et son savoir-faire au gouvernement. "Avec des partenaires, il ne s’agit pas de venir imposer des choses, mais de venir dire : voilà ce que l’on sait. Les pays européens et les entreprises européennes représentées a la Task Force savent très bien quel chemin doit parcourir un État pour passer de l’oppression à la liberté et ils veulent soutenir ce pays dans cette voie”.

Actuellement, l’UE mène des missions d’observation électorale dans plusieurs pays : Mali, Népal, Honduras, Kosovo, Madagascar et Guinée. Le service diplomatique de l’UE vient de conclure la surveillance d'élections au Kosovo, qui, selon Ashton, se sont passées dans l’ensemble sans heurts. Un rapport sera publié début 2014.

Il reste à voir si le gouvernement birman va accepter la proposition de l’Union européenne, puisqu’en 2010 il avait refusé tout superviseur externe. Le gouvernement a motivé son choix en disant que les élections sont organisés pour ces citoyens, pas pour les autres pays.



Sources :

http://en.europeonline-magazine.eu/european-union-offers-to-send-observers-to-myanmar-2015-polls_305154.html
http://www.euronews.com/2013/11/16/eu-myanmar-summit-ends-on-hopeful-note/
http://eeas.europa.eu/statements/docs/2013/131115_03_en.pdf