La première ministre lettone Laimdota Strajuma et le président du Conseil de l'Union européenne, Donald Tusk
Au 1er janvier 2015, la Lettonie a pris la présidence tournante de l’Union européenne. Elle entame ainsi un mandat de six mois, et succède à l’Italie dans cette tâche. C’est une présidence historique pour ce pays d’ex-Union soviétique, et l’enjeu n’en est que plus considérable.
1. La présidence tournante de l’Union européenne, quel fonctionnement ?
Le traité de Lisbonne, signé en 2007 et entré en vigueur en 2009, a marqué un tournant pour les institutions européennes en renforçant le pouvoir politique. C’est à cette date que le Conseil de l’Union européenne a été scindé en deux.
Une présidence permanente a été instituée et est actuellement occupée par le polonais Donald Tusk. La seconde dotée d’un mandat de six mois, et cette fois-ci tournante, a été maintenue. Elle est aussi appelée « Conseil des ministres » et c’est cette présidence qui concerne la Lettonie.
2. Quel enjeu pour la Lettonie ?
Cette présidence représente pour la Lettonie un enjeu à ne pas sous-estimer. C’est avant tout une opportunité pour la Lettonie de se faire connaître auprès des autres Etats-membres, mais aussi auprès des citoyens européens. Comme le souligne le site Touteleurope.eu, « la présidence tournante a pour but de favoriser l'implication dans les affaires européennes des dirigeants et de l'opinion publique du pays concerné et de renforcer le sentiment d'appartenance du pays à l'Union ». Membre de l'Union seulement depuis 2004 et de la zone euro depuis 2014, cette présidence va permettre au petit pays de 2 millions d’habitants qu’est la Lettonie, de faire entendre sa voix parmi les grands.
3. Vers une Union européenne plus intégrée?
L’Union européenne semble ainsi prendre un tournant avec l’année 2015, et cette tendance semble se généraliser. Doucement mais sûrement les petits et nouveaux Etats-membres se font une place sur la scène politique européenne. Non seulement la Lettonie prend la présidence tournante de l’Union européenne, mais la présidence permanente est quant à elle désormais menée par Donald Tusk, homme politique polonais. De plus, ce mois de janvier a également été marqué par l’entrée de la Lituanie dans la zone euro.
L’Union européenne ne se résume plus aux pays fondateurs et les élargissements des années passées ont parfois affaibli son unité. Cependant grâce à cette présidence tournante, et grâce aux partages des responsabilités, l’élargissement devient réellement synonyme d’intégration économique et surtout politique, et non plus seulement une simple « addition » d’un Etat à un ensemble. Cette réelle unité est indispensable pour la construction européenne car sans elle, celle-ci risque de se délayer et de s’affaiblir. C’est là tout l’enjeu que cache la présidence lettone.
Sources
•http://www.touteleurope.eu/actualite/quelles-priorites-pour-la-presidence-lettone-de-l-ue.html