Le lundi 8 décembre 2014, les Etats membres de l’Union européenne et le Parlement européen ont finalement réussi à se mettre d’accord sur le budget européen pour la nouvelle année 2015.

« Budget 2015 : Finalement un accord ». C’est par ces quelques mots que Jean Arthuis, président de la Commission des Budgets du Parlement, a annoncé la nouvelle le mois dernier sur Twitter via son compte officiel. Les Etats membres du Conseil de l’Union européenne ainsi que le Parlement européen ont en effet fini par trouver un accord préliminaire sur le budget 2015 de l’UE.

Cependant, les eurodéputés du Parlement européen ont imposé une condition afin que cet accord soit valable : la Commission européenne se doit de trouver un « moyen d’acquitter des impayés d’un montant supérieur à 20 milliards d’euros », comme le site Capital.fr l’indique. Pour être plus précis, ces factures impayées sont passées de 5 milliards d’euros en 2010 à un montant astronomique de 23,4 milliards d’euros aujourd’hui.

L’accord final négocié par les parlementaires porte sur un montant de 141,2 milliards d’euros pour l’année 2015, mais la Commission est donc contrainte de présenter un projet visant à réduire le montant des factures impayées d’ici 2016. Le projet de budget de l’UE pour 2015 et le renflouement du budget de 2014 ont été officiellement approuvé par le vote des eurodéputés lors de la session parlementaire du mercredi 17 décembre 2014 à Strasbourg.

Cet accord, suivi du vote officiel sur le budget 2015 de l’UE, permet en effet d’accomplir un pas important afin de régler les problèmes qui étaient restés en suspens depuis. La réflexion va alors beaucoup plus loin. Le but de cet accord n’est pas seulement de négocier le budget de l’année 2015 mais aussi de réduire la pile de factures impayées et d’encourager la croissance générale.

L’éternel problème dans ces négociations de budgets européens reste en effet les dettes que l’Union européenne accumule au cours de l’année qui précède, dans ce cas précis celles accumulées en 2014. Tous les ans, l’UE doit payer les factures restantes. Cette fois-ci, les eurodéputés ont réussi à négocier « 4,8 milliards d’euros pour permettre de boucler le budget de l'année 2014», et régler les factures impayées, comme le rapporte le journal Le Monde.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’Union européenne a une profonde faiblesse : le fait qu’elle reporte toutes ses factures à l’année suivante. Ce défaut fait souffrir l’UE car elle perd de sa crédibilité sur la scène internationale et ne peut être fiable face à ses partenaires.

La solution serait alors de surmonter cette difficulté annuelle majeure que l’UE porte comme un fardeau sur ses épaules avec l’aide des Etats membres de l’Union européenne pour régler les factures impayées émanant en grande partie de leurs contrats conclus. Malgré leurs difficultés au niveau national, les Etats membres doivent prendre conscience du fait que les factures de l’UE font également partie de leurs dettes. Si les Etats en prennent rapidement conscience et agissent en temps voulu, l’UE n’en subirait plus les conséquences et pourrait donc payer ses factures. Les négociations budgétaires deviendraient par conséquent plus simples et l’image de l’UE en serait qu’améliorée.

Sources :

http://www.capital.fr/bourse/actualites/accord-preliminaire-sur-le-budget-europeen-pour-2015-997095

http://actu.orange.fr/monde/budget-2015-l-ue-trouve-finalement-un-accord-afp-s_CNT0000006fHjo.html

http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/12/08/l-ue-trouve-un-accord-sur-le-budget-de-l-annee-2015_4536878_3234.html

http://www.europarl.europa.eu/news/fr/news-room/content/20141208IPR83032/html/Les-n%C3%A9gociateurs-du-Parlement-conviennent-d%E2%80%99un-accord-sur-le-budget