Le Brexit aurait, comme on l’a vu en première partie de cet article, un impact négatif sur L’UE et notamment sur son économie… Les pays membres ont donc une bonne raison d’essayer de négocier avec le Royaume-Uni pour son maintien dans l’Union. Cependant, dans la balance des négociations, il ne faut pas oublier de préciser que le Brexit serait également désastreux pour le Royaume-Uni (U.K), et ceci à plusieurs niveaux. Tout d’abord, en ce qui concerne la diplomatie et la visibilité de l’U.K sur la scène internationale, cette sortie de l’UE ne serait pas une bonne chose. Le ministre aux affaires européennes de la Norvège, par exemple, a déclaré en mai 2015 que le Royaume-Uni « perdrait de son influence diplomatique – notamment sur les négociations commerciales – s'il quittait l'Union européenne ». Selon un article Wikipédia, « Les États-Unis, qui sont très proches diplomatiquement du Royaume-Uni, ont aussi fait savoir qu'il était de leurs intérêts d'avoir le Royaume-Uni dans l'Union européenne. ». Par ailleurs, si l’U.K venait à quitter l’Union Européenne, l’Ecosse, selon toute probabilité, quitterait ce dernier via un nouveau référendum pour rester dans l’UE. Au niveau économique également, cette sortie de l’UE serait une aberration lourde de conséquences, à tel point que de grands groupes internationaux s’en inquiètent. L'entreprise européenne Airbus a fait savoir dans un communiqué qu'elle risquait de revoir ses investissements et capacités de production au Royaume-Uni s'il venait à sortir de l'Union Européenne, tout comme Ford et BMW. Il est normal je pense, sachant que l’UE représente 55% des échanges internationaux de l’U.K, d’avoir des doutes quant à la viabilité d’une telle décision; d'ailleurs, la Confédération de l'industrie britannique (CBI), qui représente environ 240.000 entreprises, a déjà pris position en faveur du maintien dans l’Union européenne, évaluant à 4 ou 5% du PIB britannique l’intérêt de poursuivre cette adhésion. Certains pronostics vont même jusqu’à annoncer, en prenant en compte la perte d’influence de la place financière de Londres, un coût de 14% du PIB de l’U.K en cas de Brexit. Ce dernier perdrait en effet les avantages de son intégration dans le marché unique européen. On pourrait conclure avec une phrase de Gilles Birdier, dans un article pour le journal Slates : « Ce n’est pas une sortie de l’Union qui permettrait à la Grande-Bretagne de renouer avec son passé rayonnant. (Cette phrase, d’une logique incontestable, s’applique selon moi à la France, qui pourra et devra tirer des leçons de ce qu’il se passera concernant le Brexit.) (…) Par ailleurs, la monnaie britannique n’a plus la puissance qu’elle exerçait au siècle dernier. Pire: aujourd’hui, c’est l’euro qui joue le rôle de deuxième monnaie de réserve internationale derrière le dollar. Ainsi, dans la guerre des monnaies, la livre a été vaincue par l’euro. » Sources (accessibles en ligne le 02/01/2016): -https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9bats_sur_le_retrait_du_Royaume-Uni_de_l%27Union_europ%C3%A9enne -http://www.slate.fr/story/101131/royaume-uni-perdant-sortir-europe
-http://www.lefigaro.fr/international/2015/12/17/01003-20151217ARTFIG00287-cameron-se-heurte-a-l-inflexibilite-de-l-ue.php