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En avril 2017, le Vice président de la Commission Européenne, l’estonien Andrus Ansip, Commissaire chargé du Marché Numérique Unique, avait déclaré que les fake news représentaient un problème sérieux. Il en avait également profité pour faire la promotion d’un journalisme de qualité qui pourrait faire partie des solutions contre ces intox.

Les Fakes News, ou intox, sont des informations fausses diffusées en lignes sur des réseaux sociaux, dans les nouveaux ou anciens médias. Avec le développement des réseaux sociaux, les fake news sont devenus monnaie courante, n’importe quel utilisateur peut publier une opinion, une idée, qu’il va faire passer pour un fait, une information prouvée et sérieuses. On a beaucoup entendu ce terme lors des élections présidentielles américaines de 2016 concernant une potentielle diffusion d’intox en provenance de la Russie et en faveur de Donald Trump.

L’Union Européenne en est victime, et particulièrement venant de la Russie une fois encore. Par exemple, France 24 nous informe que en décembre 2017, Hidfo, un site d’information roumain russophile, déclarait que l’Allemagne comptait établir des « Etats Unis d’Europe » sous la forme d’une colonie allemande tout en mettant l’Europe de l’Est au pas.

L’UE décide donc de s’attaquer sérieusement au problème. Mais, il n’existe aucune loi régissant ces fausses infos, alors elle tente d’y remédier sans restreindre la liberté de parole ou encore la pluralité des médias.

Entre le 13 Novembre 2017 et le 23 Février 2018, la Commission Européenne a mis en place une consultation publique sur les « Fake News » ou « Intox » et a prévu de publier les résultats peu de temps après.

Sont concernés par cette consultation publique les citoyens, les plateformes de « médias sociaux », des organisations comme des médias en ligne ou des « fact-checkeurs », mais aussi des organisations de la société civile et les universitaires. La commission met donc à disposition deux questionnaires, un pour les citoyens et un pour les entités légales et journalistes.

Par cette consultation, la Commission souhaite trouver de nouvelles méthodes afin de répondre à l’augmentation des fakes news concernant l’Union Européenne. Pour cela elle va collecter les informations concernant la définition de ces intox et comment elles se répandent en ligne, que les analyses des mesures déjà mises en place en dehors de la Commission, et sur la portée de futures actions renforçant la qualité de l’information et prévenir la diffusion de ces intox en ligne.

Elle mettra ensuite en place un « High Level Group », groupe de haut niveau, qui va conseiller sur les initiatives permettant de contrer les fake news et leur diffusion. Enfin, elle organisera des conférences réunissant de nombreux acteurs sur le sujet afin de s’attarder sur et le problème et les solutions mises en place.

Quand la commission a annoncé son intention de lutter contre les fake news, de nouvelles sont apparues en expliquant que pour cela l’UE allait mettre en place une censure politique. Ceci illustre la vigueur de ce problème et le manque d’information. De plus la démarche de l’Union n’est pas de censurer d’éventuelles informations mais de les contredire avec des faits et des arguments.

On peut prendre pour exemple la mise en oeuvre des « décodeurs » par la Représentation de la Commission Européenne en France. Grâce à des illustrations réalisées par un dessinateur de presse, les intox et idées préconçues sur l’UE sont décomposées et expliquées. Une initiative innovante qui montre que face aux informations fraudeuses, la meilleure réponse reste encore une explication des politiques.

Pour plus d'informations :

* La page de la consultation

* La page de la Commission Européenne sur les Fake News

* Pour répondre au questionnaire de la consultation pour les citoyens

* Pour répondre au questionnaire de la consultation pour les entités légales et journalistes

* Les résultats seront publiés sur ce lien

* L’article de France 24 pour en savoir plus sur l’UE et les fake news russes

* La page des décodeurs de la Commission Européenne et de l'Illustration