L’Union Européenne semble visiblement déterminée а prendre la voie du nucléaire bien que le commissaire européen Thierry Breton, juge que cette énergie ne représentera que 15% du mix énergétique européen en 2050, contre 26% aujourd'hui.

Dans un entretien au « Journal du Dimanche », le commissaire européen chargé du marché intérieur, Thierry Breton, considère que le nucléaire aidera l'Europe à atteindre ses objectifs de neutralité carbone visé pour 2050. Il ajoute également que : "La transition écologique entraînera une révolution industrielle d'une ampleur inédite. Ainsi qu'une course aux capitaux entre les diverses sources énergétiques - les énergies renouvelables devront par exemple à elles seules mobiliser 65  milliards d'euros d'investissements par an afin d’atteindre l’objectif de neutralité carbone d’ici trente ans.

Un débats pour le moins houleux

Le sujet fait l'objet de vifs débats entre les Vingt-Sept, une dizaine de pays dont en tête la France, fait la promotion active du nucléaire face à des Etats très réticents à l'atome civil, comme l'Allemagne ou l'Autriche.

La déclaration survient commissaire européen par ailleurs, au moment où la Commission européenne travaille sur un projet qui doit classer le nucléaire au rang "d'énergie verte".

La secrétaire d’Etat allemande aux Affaires européennes dit assumer ce désaccord tout en veillant à ce que celui ci ne fragilise pas la relation franco-allemande. « Nous avons une relation tellement étroite et profonde, nous nous connaissons tellement bien »

En effet, les désaccords ne sont jamais aussi grands que lorsqu’il faut évoquer la question nucléaire entre les deux pays. Pour rappel, lors catastrophe industrielle de la centrale nucléaire de Fukushima en 2011, L’Allemagne décidée, de se passer de l’atome en fermant progressivement ses centrales encore en activité. A la de l’année dernière, trois de ses six derniers réacteurs allemands encore en activité ont été mis hors service, soit la moitié de la capacité nucléaire restante du pays. L’ argument est aussi politique en effet, la secrétaire d’Etat allemande aux Affaires européennes que bien qu’il soit impératif de prendre une autre direction pour des raisons climatiques, les raisons d’indépendance politique en matière d’énergie sont aussi importantes. Cette dernière explique que : c’est pour elle un argument contre le gaz et le nucléaire, car l’uranium doit lui aussi provenir de quelque part : “Nous ne voulons pas dépendre énergétiquement des grands fournisseurs de matières premières », a-t-elle dit” avant d’ajouter que : “le nucléaire n’est pas une énergie durable, parce que nous ne savons pas ce qu’il adviendra des déchets nucléaires ».

Sources :

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/l-europe-va-investir-500-milliards-d-euros-dans-le-nucleaire-d-ici-2050-thierry-breton-899855.html

https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/leurope-devra-investir-500-milliards-deuros-dans-le-nucleaire-dici-a-2050-1377772

https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/pour-thierry-breton-l-europe-doit-investir-500-milliards-d-euros-d-ici-a-2050-dans-le-nucleaire_AD-202201090038.html

https://www.france24.com/en/live-news/20220109-europe-nuclear-plants-need-500-bn-euro-investment-by-2050-eu-commissioner

https://www.lepoint.fr/environnement/nucleaire-l-allemagne-assume-son-desaccord-avec-la-france-07-01-2022-2459505_1927.php

https://www.courrierinternational.com/article/vu-dallemagne-aux-origines-de-lobsession-nucleaire-francaise