Depuis février 2010, le gouvernement grec a annoncé l’impossibilité pour son pays de rembourser l’intégralité des prêts et emprunts concédés. La Grèce est depuis longtemps rapellée à l’ordre quant à la santé de son budget par la Commission européenne de José Manuel Barroso qui cependant se montre en faveur d’une aide européenne. « Nos règles et l’euro sont ici pour aider et non pas entraver le retour de la Grèce sur le droit chemin ». Cette phrase du président de la Commission est révélatrice du débat actuel entre les Etats membres. Il oppose les partisants d’un soutien de l’Union à la Grèce et les défenseurs de l’orthodoxie budgétaire comme la chancelière allemande Angela Merkel qui a proclamé devant le Bundestag mercredi 17 mars qu’une « manifestation de solidarité rapide ne peut pas être la bonne réponse » . Au-delà du cas grec se profile également les cas d’autres pays dont les capacités à gérer leur stabilité budgétaire sont remises en cause, le Portugal, l’Espagne et l’Irlande. Ce débat sur le soutien des pays en déficit budgétaire, dont la possibilité d’une exclusion de l’union monétaire, a été évoquée par Madame Merkel, remet en cause l’une des idées fortes du traité de Lisbonne entré en vigueur il y a seulement quatre mois, la solidarité. Que choisir ? Une Europe de l’intérêt collectif ou d’une somme d’interêts individuels ?

citation de José Manuel Barroso : http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=SPEECH/10/104&format=HTML&aged=0&language=EN&guiLanguage=en

citation de Angela Merkel : http://www.touteleurope.fr/index.php?id=2778&cmd=FICHE&uid=4217&no_cache=1