En 2011, le Parlement Européen demandait des garanties avant la signature du premier accord entre l'Europe et la Libye. Les députés estimaient qu'il faudrait renforcer les relations de l'Union européenne avec ce pays et installer une délégation de l'UE à Tripoli. Ils veulent notamment que la Libye renforce la protection des migrants.
A la fin de 2012, la situation en Libye reste encore instable et la FIDH avec Migreurop et la JSFM publient un rapport sur la situation des migrants, réfugiés et demandeurs d'asile, et particulièrement ceux d'Afrique subsaharienne. Ce rapport expose les violations des droits humains fondamentaux dont sont victimes les immigrés. Ils font aussi la critique du rôle de l'Union européenne et de ses États membres dans la définition et la mise en œuvre des politiques migratoires en Libye.
En outre, Amnesty International dénonce une situation désastreuse pour les migrants en Libye, qui ne s’est pas améliorée depuis la chute de Khadafi. Les étrangers risquent d’être victimes d'exploitation, ainsi que de violences physiques s’apparentant parfois à des actes de torture. Dans son nouveau rapport, intitulé « Nous sommes des étrangers, nous n’avons aucun droit » d’une femme Nigériane détenue au centre de Tweisha, à Tripoli, affirme avoir été frappée et avoir reçu des décharges électriques le 13 septembre 2012. Elle fait partie des quelque 2 700 étrangers incarcérés pour « des infractions à la législation sur l’immigration » dans l’un des neuf centres de détention visités par Amnesty International. Elle est allée à Libye pour travailler, mais les derniers mois elle reste enfermée, parce qu’elle ne sait pas ce qui va arriver.
Pour sa part, le Parlement européen, le 22 novembre 2012, a fait part de sa vive inquiétude concernant la violation des droits fondamentaux des réfugiés et des migrants en Libye. Dans communiqué de presse le Parlement Européen a indiqué, « qu'il s'inquiète vivement que la Libye détienne des étrangers, notamment des femmes et des enfants, dans des conditions extrêmes. Il presse instamment les autorités libyennes élues démocratiquement de protéger tous les ressortissants étrangers, quel que soit leur statut, contre toute forme de violence, d'exploitation, de menace, d'intimidation et de mauvais traitement ». Le même jour, Marie-Christine Vergiat a présenté l'urgence de la situation en Libye. Elle croit que rien n'a changé pour les migrants depuis le renversement de Mouammar Kadhafi et que pour nombre d'entre eux, la situation a même empiré. Elle a aussi noté qu’on ne peut plus compter les actes de violence, de torture envers des hommes, des femmes, des enfants, et il n'y a aujourd'hui aucune autorité en Libye capable de mettre un terme.
La résolution indique que les étrangers originaires d'Afrique subsaharienne et orientale, qui cherchent un travail, demandent l'asile ou sont en prison, sont particulièrement vulnérables. Il faut noter que cette résolution advient quelques jours après la sortie du rapport d’Amnesty International. La résolution affirme que la Libye devrait aussi adopter une législation et des instructions appropriées et respecter ses obligations internationales. Enfin, les députés appellent également l'Union Européenne et ses États membres à agir en conséquence lors des négociations sur les futurs accords de coopération ou de contrôle de l'immigration avec les nouvelles autorités libyennes.
Bismpiki Dimitra
http://www.europarl.europa.eu/news/fr/pressroom/content/20121116IPR55721/html/Droits-de-l%27homme-migrants-en-Libye-ex%C3%A9cutions-en-Iran-violence-en-Birmanie
http://www.humanite.fr/monde/la-libye-enfer-des-migrants-508586
http://13.pcf.fr/32216
http://www.cire.be/thematiques/politiques-migratoires/796-libye-en-finir-avec-la-traque-des-migrants
http://www.amnesty.fr/AI-en-action/Personnes-deracinees/Refugies-dans-le-monde/Actualites/Le-Parlement-europeen-s-inquiete-de-la-situation-des-etrangers-en-Libye-7237