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Pedro Sanchez a durant ce discours présenté les axes principaux que seront les siens durant sa période de présidence. Il met notamment l’accent sur le besoin de faire du dialogue avec la région de la Catalogne « une priorité absolue ». Il explique ainsi que « L’Espagne ne va pas se briser ni la Constitution, ce qui va se briser c’est le blocage » politique, ce blocage qui dure maintenant depuis 8 mois et que le socialiste espagnol reproche à la droite et l’extrême droite qui l’avaient accusé de vouloir toucher à l’union du pays.

Pendant ce discours, Pedro Sanchez a mis en avant la volonté de la coalition entre Podemos et le PSOE d’augmenter les salaires les plus faibles. Ils souhaitent donc prélever plus d’impôts aux plus riches et aux plus grosses entreprises.

Le socialiste a voulu présenter son projet de reprise de contact avec la Catalogne. Il prévoit donc un prochain dialogue pour résoudre « le conflit politique sur l’avenir de la Catalogne », ce résultat serait alors par la suite validé par les Catalans « lors d’une consultation » comme il l’indique sous les nombreuses huées du parlement. Il ajoute qu’« il existe dans une large partie de la population catalane un sentiment d’injustice à l’égard des institutions centrales et un autre segment tout aussi vaste qui se sent ignoré ou traité injustement par les institutions de sa propre terre. ».

Durant sa présidence, il assume alors que « le dialogue, toujours dans le cadre de la Constitution, sera leur priorité absolue. ». Les différentes forces politiques ont pu également prendre la parole durant ce discours. Pablo Casado, président du Parti Populaire, a alors indiqué que ce qui était souhaité par Pedro Sanchez était d’« en finir avec l’Espagne constitutionnelle ». Santiago Abascal, chef de la formation d’extrême droite Vox, s’est contenté de féliciter les milliers de personnes rassemblées durant le discours « en défense de l’unité ».

C’est ce dimanche 5 janvier que les résultats sont tombés pour ce premier tour. Ce premier vote de confiance, n’était pas prévu victorieux pour le socialiste. La majorité absolue nécessaire pour être reconduit au pouvoir était une prévision peu probable de se réaliser.

Pedro Sanchez n'a pas obtenu la majorité absolue comme cela était prévu. Au final, 166 députés lui ont accordé leur confiance, 176 étant nécessaire pour avoir la majorité, 165 ont refusé et 18 se sont abstenus. Toutefois, il y a peu de doute à sa reconduite au pouvoir lors du second tour mardi.

Les voix de la gauche radicale de Podemos et de plusieurs petits partis sont des voix sur lesquelles peut compter Pedro Sanchez. Il n’y a nul doute sur l’obtention de la majorité relative, mais celle-ci est annoncé avec une très courte marge d’avance. Le parti séparatiste catalan ERC a quant à lui promis au socialiste que tous les députés se contenteraient d’une abstention.

Si sa candidature est donc finalement confirmé mardi, Pedro Sanchez devra alors former un gouvernement avec Podemos, le premier gouvernement de coalition depuis la fin de la dictature franquiste en 1975.

Sources :

https://www.lemonde.fr/international/article/2020/01/04/en-espagne-pedro-sanchez-defend-sa-candidature-et-le-dialogue-en-catalogne_6024807_3210.html

https://www.ouest-france.fr/europe/espagne/espagne-sanchez-defend-sa-candidature-et-le-dialogue-en-catalogne-6677272

https://www.tdg.ch/monde/europe/pedro-sanchez-perd-premier-vote-confiance/story/27477288

https://www.lecho.be/economie-politique/europe/elections/pedro-sanchez-devra-attendre-mardi-pour-rediriger-l-espagne/10196068.html